1940 - 2010 70 ANS DE PRESENCE AU SENEGAL
   
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  EVOLUTION HISTORIQUE
 
1. EVOLUTION HISTORIQUE
« Que dirais-tu de t’occuper d’enfants ? »… phrase anodine… question qui n’est pas restée sans lendemain, mais dans laquelle a pris naissance toute une histoire. Une histoire qui voulait proposer à des garçons et à des filles de devenir acteurs de leur vie.
Sur ce chemin, des jeunes et des moins jeunes ont découvert avec joie et enthousiasme la force d’une pédagogie nouvelle.
Parler du MIDADE c’est lancer le défi de mettre à la lumière l’action de millions d’enfants,du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de notre planète. Notre propos ne sera donc pas de refaire une histoire du MIDADE mais de faire apparaître ce qu’il a permis à travers ce qu’ont vécu et vivent des enfants, des adolescents et des accompagnateurs, en Europe, en Amérique Latine, en Afrique, en Asie, au Moyen Orient et dans l’Océan Indien, dans un contexte social, ecclésial et politique propre à chaque pays où le MIDADE est présent.
 
1.1 Permettre à des enfants de se retrouver ensemble.
C’est dans un contexte particulier qu’est né en France le Mouvement de l’Action Catholique des Enfants. Ce mouvement a vu le jour, entre les deux guerres mondiales, à partir de groupes d’enfants dans les « patronages », groupes dirigés à cette époque par les séminaristes, les prêtres dont le but était l’éducation chrétienne des garçons et des filles à travers le jeu. Ces groupes avaient une organisation commune, à la base du mouvement : « l’Union des oeuvres ». Cet organisme, animé par les Fils de la Charité, publiait une revue intitulée « Coeurs Vaillants », revue qui proposait aux enfants une façon d’être, de vivre et d’agir. Rapidement les enfants s’étaient identifiés au protagoniste de la revue : le « Coeur Vaillant » est un enfant qui passe son temps à jouer, à être bon, serviable et tout ça en harmonie avec le Christ.
Petit à petit des groupes d’enfants des « patronages » vont former le mouvement des « Coeurs Vaillants ».
 
1.2 Rejoindre tous les enfants : un mouvement international.
Lorsque sont créés les Coeurs Vaillants - puis, quelques années plus tard, les Ames Vaillantes - la France vit dans un régime de colonisation, dominant un vaste empire, tourné vers elle. Très vite, à travers le journal, le Mouvement s’implante dans ses colonies, à commencer par l’Afrique du nord puis l’Afrique noire. Ces implantations du mouvement, à la fois imitations et adaptations, vont se multiplier, notamment sous l’impulsion missionnaire.
A partir du journal, des groupes se forment qui demandent l’affiliation au mouvement : en 1936-1939 se constituent ceux de Beyrouth, de Brazzaville, de Québec, de Madagascar, du Sénégal, du Cameroun et de Haute-Volta. En 1944, pas moins de douze pays, hors de la métropole, comptent des groupe affiliés : l’Algérie, l’Egypte, la Guinée,
Madagascar, le Maroc, la Martinique, Monaco, St-Pierre-et-Miquelon, le Sénégal, la Suisse, la Syrie et la Tunisie.
Les responsables du mouvement français perçoivent un appel : ils réagissent, d’abord en allant former les responsables à la pédagogie des Cœurs Vaillants et Ames Vaillantes. Les Cœurs Vaillants étrangers ne sont pas un mouvement autochtone : du temps sera nécessaire pour faire ce passage.
En 1952, est lancée la revue nommée « Feuillets d’Outre-mer » rédigée à l’intention des responsables. Puis en 1956, c’est la création de deux secrétariats africains, pour une meilleure prise en charge des mouvements hors de la France.
Une originalité : ces deux secrétariats sont installés l’un en Afrique équatoriale à Douala (Cameroun), l’autre en Afrique occidentale à Dakar (Sénégal). Si les enfants français ne sont pas vraiment concernés par le fait qu’il existe des groupes ailleurs qu’en France, il se fait jour dans le mouvement français l’idée d’une dimension internationale pour faire vivre aux enfants cette nouvelle notion de l’inculturation et de la réciprocité. En 1954 un groupe de filles est invité à échanger des objets, qu’elles auront fabriqués elles-mêmes, avec un autre pays et ceci pour se faire connaître et s’aimer davantage. C’est alors qu’apparaissent les premiers jumelages entre diocèses.
En 1954 paraît le journal « Kisito » pour l’Afrique, puis « Bamba » au Brésil, « Joyful Vanguard » en Malaisie.
Les mouvements commencent à prendre des noms autochtones. A partir de 1956-57, la volonté de créer des mouvements au service des enfants, dans quelque pays que ce soit, va enclencher un processus de coresponsabilité qui, à moyen terme, aboutira à l’indépendance des différents organismes.
Le pas le plus important s’avère être la création en 1956 de la Commission Internationale du Mouvement (CIM) qui a le rôle suivant :
« faire connaître à travers le monde les expériences réalisées en France et ailleurs, et faciliter les échanges
aider à une évolution sûre et progressive pour amener à des structures nationales partout où cela est possible, et où la hiérarchie ecclésiale le désire. »
Ainsi nous trouvons dans les documents du MIDADE :
« Le mouvement français conserve son autorité sur les départements français…mais pour tous les autres, c’est à la commission internationale du mouvement d’agir. ». Issus dumouvement français, les dirigeants de la CIM ont la sagesse de lui garantir sonindépendance.
« Le vœu est émis pour qu’une rencontre internationale ait lieu dans les années proches, pour permettre un travail de recherche entre les différents mouvements Coeurs Vaillants -
Ames Vaillantes d’Europe, d’Afrique, d’Asie et, peut-être, des mouvements semblables d’Amérique du sud » (doc midade) : ainsi se met en place la première Rencontre
Internationale à Paris (1962). 23 pays sont présents à cette rencontre:
10 pays d’Afrique
2 pays d’Amérique latine
4 pays d’Asie
2 pays du Moyen Orient
2 pays d’Europe + l’Ile Maurice
Cette rencontre détermine les points suivants :
Chaque nation a droit au respect
Reconnaissance du droit de l’enfant à une éducation : celle-ci doit prendre en compte les valeurs propres des différentes cultures.
Universalité du mouvement.
La foi chrétienne donne un sens à la vie de l’enfant.
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Les pays représentés vont déterminer les critères de base requis pour qu’un mouvement se développe dans la fidélité à ses origines :
« Se dire membre de la famille des Coeurs Vaillants et Ames Vaillantes c’est faire sienne une certaine conception de formation chrétienne et d’action catholique. C’est reconnaître que le mouvement est un mouvement de masse et de formation personnelle, s’appuyant sur les possibilités de l’enfant…..c’est rechercher une pédagogie qui tienne compte des psychologies propres à chaque enfant….C’est collaborer avec d’autres organismes et mouvements qui, de près ou de loin, se saisissent du problème de l’enfant. »
« Cette assemblée des pays présents s’est donné une organisation et a nommé un Bureau International pour coordonner le travail et devenir l’élément moteur de la vie internationale.1 »
A l’issue de ce congrès les portes s’ouvrent sur un nouvel avenir. Il n’est pas encore question d’un mouvement international même si l’on voit se profiler « autre chose », la sagesse est de rigueur, les participants se fixent cependant un délai de quatre années pour réfléchir.
Au cours de l’été de 1966, la Commission Internationale organise sa seconde rencontre à Rome. D’autres pays sont venus se joindre aux premiers présents. A savoir : le Cameroun, Ceylan, Singapour, le Liban, Monaco, l’Algérie, et le Maroc. L’Uruguay, l’Equateur et le Brésil viendront à titre d’observateurs.
Le temps du mûrissement porte ses fruits, l’ensemble des pays représentés est d’accord pour créer un Mouvement International, qui prend le nom de MIDADE, Mouvement International d’Apostolat Des Enfants.
Un texte de statuts est élaboré, qui situe les objectifs que se donnent les pays membres.
En voici les traits principaux : les mouvements présents,
Considérant :
Le nombre grandissant d’enfants dans le monde entier,
L’importance de l’enfance dans la vie de l’homme et du chrétien,
La nécessité que se forme en l’enfant, sitôt que possible, le militant chrétien,
L’intérêt que présente un mouvement pour tous les enfants, même non baptisés,
Souhaitent :
Faire à l’enfance sa place originale dans l’apostolat des laïcs, une place originale et spécifique, adaptée à l’âge et à la situation sociale de l’enfant,
Coordonner et unifier cette action apostolique des enfants en les aidant à trouver la forme particulière, adaptée aux réalités nationales et régionales,
Décident :
De créer un organisme qui prend le nom de Mouvement International D’Apostolat
Des Enfants. (MIDADE).
Ce texte est soumis à l’approbation des instances vaticanes, pour qu’elles reconnaissent officiellement la création de l’organisme ; plusieurs années après, le 12 février 1972, le
MIDADE est reconnu comme Organisation internationale catholique (OIC).
Entre 1962 et 1972, le pape Paul VI met l’accent sur la nécessité d’établir un nouvel ordre mondial, et de créer des relations fraternelles entre pays, en un mot l’urgence d’un Document du MIDADE.
5 partenariat. C’est l’encyclique qui porte le titre de « Populorum progressio2 » éditée en1967. Chaque église nationale s’en trouve fortement interpellée. Cette encyclique vientcompléter le sens du Concile Vatican II et implique donc une plus grande responsabilitédes Eglises partenaires.
Les objectifs du MIDADE sont en parfaite harmonie avec le contenu de l’encyclique, ce qui lui donnera un souffle nouveau dans sa mission auprès des enfants.
Depuis 1966 jusqu’à 2008, au sein du MIDADE, les mouvements nationaux3 et régionaux ont continué leur recherche commune, le temps faisant évoluer vers une participation de tous. Signes de cette évolution, le Bureau International est composé de représentants des différents continents, et, pour la première fois en juillet 2008, une commission d’enfants et d’adolescents participera à la rencontre internationale au Chili.
La vie du MIDADE a été profondément marquée par les Assemblées Générales qui ont lieu tous les quatre ou cinq ans depuis sa fondation : à Paris (France) 1962 - Rome (Italie) 1966 - Monaco 1970 - Yaoundé (Cameroun) 1974 - El Escorial (Espagne) 1978 – Olinda (Brésil) 1982 - Tenerife (Iles Canaries) 1986 - Kitwe (Zambie) 1990 - Lourdes (France)
1994 - Dakar (Sénégal) 1998 - Damas (Syrie) 2003 - Santiago (Chili) 2008.
Après avoir laissé se dérouler devant nos yeux l’histoire de la création du Mouvement International, nous allons faire une place à ses convictions et ses objectifs ce qui nous permettra de mieux saisir tout ce qu’il a permis de vivre et mis en oeuvre en Afrique, en Asie, au Moyen Orient, dans l’Océan Indien, en Amérique Latine et en Europe durant quarante-deux ans.
 
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