PLACE ET ROLE DU MOUVEMENT CV/AV DANS LA CONSTRUCTION DU SENEGAL D’AUJOURD’HUI
Le point de départ de mon propos sera tiré de trois assertions.
1. L’Eglise n’est pas fondée vraiment, elle ne vit pas pleinement, elle n’est pas le signe parfait du Christ parmi les hommes si un laïcat authentique n’existe pas et ne travaille pas avec la hiérarchie » (Vatican II, Activité missionnaire de l’Eglise N° 21)
2. Les enfants ont aussi un apostolat propre à exercer : à la mesure de leurs possibilité, ils peuvent être de vivants témoins du Christ au milieu de leurs camarades » (Décret sur l’Apostolat des laïcs, III, parag 12)
3. Il n’est aucune question politique, sociale économique qui ne doive tenir compte du phénomène jeunesse, le développement harmonieux du pays passe d’abord par l’intégration harmonieuse de cette jeunesse à la communauté nationale. Si cette intégration est manquée, il n’y aura pas de développement et il n’y aura pas d’avenir pour le Sénégal en tant que nation.
Voilà trois vérités essentielles que j’ai choisi délibérément pour argumenter mes propos et je tenterais tout au long de cet exposé de vous dire le pourquoi.
Conseil Economique et social (CES) 1966 (devenu CRAES en 2002)
Chers amis, l’avenir de notre continent en ce millénaire ne peut être envisagé que comme un défi au contexte de la mondialisation.
Le développement économique et social de notre pays malgré toutes les tentatives de nos différents gouvernants, reste et demeure un horizon assez puissant pour mobiliser nos énergies et nos espérances dans la mesure où il n’y a pas d’autres issues pour notre avenir.
Ainsi le problème qui mérite une attention particulière de nos jours est celui de savoir comment repenser notre futur commun.
Comme si, au fond de chacun de nous s’exprime le besoin irrépressible d’une nouvelle espérance annonciatrice d’une nouvelle société humaine.
Dans ce cadre quelle peut être la place de notre jeunesse d’une manière générale, la place de notre mouvement de façon particulière, dans la construction de notre pays.
Voilà un sujet vaste qui pouvait nous mobiliser autour d’un colloque ou d’un congrès de plusieurs jours.
Mais je n’ai aucunement la prétention d’épuiser le sujet, mais je me propose simplement de partager avec nous une vision afin de nous aider à approfondir la réflexion pour mieux recadrer notre mouvement dans le tissu associatif de notre pays.
Ainsi pour conduire cet exposé je me propose d’abord de m’arrêter :
Sur les convictions profondes du mouvement,
Les attentes du mouvement par rapport à l’Etat,
Les devoirs du mouvement pour mieux jouer son rôle,
I/ LES CONVICTIONS PROFONDES DU MOUVEMENT
En choisissant de revenir sur les convictions profondes du mouvement, je veux simplement « nous » aider à voir que ce qui fait notre mouvement conditionne le rôle qu’il doit jouer dans la construction de notre pays.
Les convictions du mouvement tournent autour des axes suivants :
· Notre mouvement a une conception de l’enfant,
· Notre pédagogie est basée sur l’action transformatrice,
· Notre mouvement est un mouvement d’évangélisation,
· Notre mouvement est un mouvement d’enfants accompagnés par des jeunes et des adultes.
Notre mouvement est porte parole des aspirations des besoins et des actions des enfants.
1/ Conception de l’enfant par le mouvement
L’enfant est une personne à part entière :
Dans ses « convictions fondamentales », publiées en 1973-1974, le MIDADE a précisé sa « vision de l’enfant » :
Une des affirmations essentielles, des inspirateurs du mouvement Cœurs Vaillants – Ames Vaillantes, à ses origines, a été leur foi dans les possibilités des enfants à être eux-mêmes les créateurs de leur propre mouvement.
La plaquette développe trois convictions fondamentales par rapport à la conception de l’enfant :
« L’enfant n’est pas un objet à dresser pour plus tard… mais une personne, dès aujourd’hui »
Le jeu n’est pas du temps perdu…mais une activité vitale pour l’enfant »
Les enfants ne sont pas seulement des croyants pour demain…mais déjà des chrétiens actifs, dès aujourd’hui »
Cette conception de l’enfant nous conduit en conclusion à deux réflexions :
L’enfant dans la société :
Pour beaucoup, l’enfance est une étape à dépasser au plus vite. Nous pensons, quant à nous, que, dans cet esprit, la société se prive de nos jours d’une force vitale et dynamisante importante et qui pourrait lui apporter le renouveau et la transformation dont elle a besoin en permanence.
L’enfant dans l’Eglise :
Notre connaissance des enfants, notre foi dans le rôle original et irremplaçable qu’ils jouent dans la mission universelle de l’Eglise nous invitent à penser qu’ils vivent peut-être déjà ce que l’Eglise cherche et qu’ils sont signe du Royaume de Dieu qui se construit, par la manière dont ils accueillent l’Evangile.
Les droits des enfants :
Le MIDADE s’est investi pour la reconnaissance des droits des enfants : « trop souvent oubliés par le monde des adultes, les enfants multiplient les initiatives par lesquelles ils veulent être pris en compte en qualité d’enfants. Selon qu’ils vivent dans des milieux défavorisés ou qu’ils sont de familles aisées, ils n’agissent pas de la même manière ni pour les mêmes objectifs immédiats. Mais ils expriment une aspiration commune : faire reconnaître pour eux et pour leurs camarades, le droit de manger, le droit à l’éducation par l’école, le droit d’avoir une famille attentive, le droit d’être écouté, etc…(rencontre internationale de l’Escorial, en Espagne, août 1978).
Ces convictions fondamentales du MIDADE se retrouvent dans la Convention des droits de l’enfant, adoptée par l’ONU le 19 novembre 1989. Cela oblige le MIDADE à faire avancer cette reconnaissance de l’enfant ainsi exprimée par la communauté internationale.
MOUVEMENT D’EDUCATION PAR L’ACTION TRANSFORMATRICE
Mouvement des enfants, de tous les enfants
Le MIDADE estime les enfants capables de créer leurs groupes ; c’est là qu’ils apprennent à agir pour transformer leurs réalités de vie. La rencontre internationale d’Olinda, au Brésil, en 1982, l’a exprimé ainsi :
« Un fait est certain : tous les enfants vivent à l’aise dans leur mouvement. Ils y ont crée un espace de liberté d’expression et des possibilités d’action qui rendent moins difficiles leurs conditions de vie…
Définir le MIDADE comme le mouvement des enfants suppose de prendre en compte leur dynamisme partout où il surgit, de partir de l’organisation spontanée qu’ils se donnent entre eux… »
Mouvement où les enfants mènent des actions transformatrices
« Ces actions visent à transformer :
- les réalités de vie (structures et mentalités)
- les enfants eux-mêmes et les accompagnateurs, d’autres personnes : enfants, jeunes et adultes.
Ils s’agit de construire un autre monde, un monde nouveau, meilleur »
Les objectifs de l’action
L’action vise à :
-donner une réponse aux réalités de vie des enfants ;
-développer une conscience sociale et évangélique ;
-permettre aux enfants de prendre conscience qu’ils sont capables ;
-les rendre responsables (acteurs, protagonistes) ;
-impliquer d’autres personnes (dimension collective) ;
- construire un type de personne, de société et d’Eglise en accord avec le projet de Dieu.
Au niveau national, les structures de la société sont très difficiles à transformer. Il y a un écart important entre ce que les enfants voudraient voir changer et ce qu’ils arrivent à obtenir : cf. la guerre et la course aux armements, l’exploitation du travail des enfants, le fonctionnement du système scolaire, les grands moyens d’information…
Mais d’autres niveaux sont plus proches d’eux, d’avantage à leur portée : les enfants réussissent à aménager ou à transformer des structures et d’une certaine façon, ils touchent la structure la plus ample de la Société.
MOUVEMENT D’EVANGELISATION
Signification de « évangéliser » au MIDADE
Comme le rappelait le Concile Vatican II dans le Décret sur l’apostolat des laïcs promulgué le 18 novembre 1965 « les enfants ont également une activité apostolique qui leur est propre. A la mesure de leurs possibilités, ils sont les témoins vivants du Christ au milieu de leurs camarades » (chap 3, parag 12)
Il a souvent parlé de la participation des enfants à la construction d’un « monde nouveau »
Mouvement où les enfants
Découvrent Jésus Christ
Expriment leur foi (lien vie-foi
Célèbrent
Chaque fois qu’un homme agit, il fait une certaine confiance aux autres avec qui il agit, il croit qu’il peut arriver à changer quelque chose, il veut et espère un monde meilleur. Il s’agit d’une foi humaine.
Dans le mouvement, il faut permettre que toute célébration d’une action, avec le caractère de fête, de réjouissance, soit reliée avec la foi qui la motive et lui donne sens.
Ces célébrations doivent se faire en groupe, parfois avec d’autres enfants, parfois avec la communauté chrétienne toute entière.
Mouvement, lieu de dialogue entre les enfants de différentes religions :
Partage de foi (en des valeurs)
Fêtes (de la vie)
La question de la présence d’enfants d’autres religions au sein du MIDADE a souvent été abordée au cours de son histoire.
Les différentes religions véhiculent des valeurs identiques ou proches : l’amour, la fraternité, le partage, l’entraide, la justice, la paix…
C’est sur la base de ces valeurs, de cette qualité de vie que le MIDADE peut accueillir les enfants d’autres religions. Tant qu’on en reste au niveau de ces grandes valeurs, l’accord semble général. Il y aurait sans doute des nuances à mettre si on entrait dans les détails, si on regardait ce que les enfants mettent concrètement sous ces mots.
Toutes les religions cherchent à atteindre Dieu : elles le font de manière différentes, avec des expressions différentes et elles n’ont pas la même image de Dieu.
L’esprit de Dieu agit dans tous les enfants et pas seulement chez les chrétiens.
Le mouvement veut conserver la spécificité de mouvement d’évangélisation, tout en respectant les enfants d’autres religions…
Il faut veiller à ce qu’au moment ou on explicite la foi, les enfants d’autres religions ne se sentent pas exclus. Seules la relecture et l’analyse des actions peuvent aider les enfants chrétiens et d’autres religions à approfondir leur foi et à découvrir le sens profond de leur actions. C’est alors que se révèlent toutes les valeurs évangéliques, morales et sociales vécues…
Dans un contexte d’intolérance et d’intégrisme, où les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles pour les pauvres de toutes races et religions, l’expérience d’enfants qui arrivent à vivre et à agir ensemble pour transformer cette réalité à partir de leurs convictions religieuses n’est elle pas déjà une bonne nouvelle ?
L’unité des enfants dépasse les barrières de religions et de races.
MOUVEMENT OU DES GROUPES D’ENFANTS SONT ACCOMPAGNES PAR DES JEUNES ET DES ADULTES
Qui sont t-ils ?
Ce sont de jeunes ou des adultes qui adhèrent aux convictions et au projet du mouvement et qui aident les enfants à les vivre. Ils viennent souvent des mêmes milieux que les enfants ; la majorité des accompagnateurs est chrétienne. Ils sont pour la plupart bénévoles.
Le MIDADE a besoin de personnes qui permettent aux enfants d’être acteurs dans la société et dans l’Eglise.
Dire que le MIDADE est le mouvement des enfants fait poser immédiatement la question du rôle des jeunes et des adultes qui sont avec eux. Car, il ne faut pas rêver, les enfants ont besoin de personnes qui les accompagnent…et paradoxalement d’autant plus que ce sont les enfants les vrais responsables du mouvement…
Il ne suffit pas de dire allez y ; on est avec vous ! il est demandé d’être « complices, actifs », et donc cela exige un engagement complet dans la vie. Il s’agit surtout de faire en sorte que des valeurs vécues par les enfants soient « reconnues et accueillies », tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du mouvement.
MOUVEMENT PORTE PAROLE DES ASPIRATIONS DES BESOINS ET DES ACTIONS DES ENFANTS
Dans la société :
Depuis la naissance du mouvement, cet aspect de porte parole a été reconnu comme très important.
L’Escorial (1978) revient sur le même thème et insiste sur l’initiative que doivent avoir les accompagnateurs, « pour faire entendre la voix des enfants » afin que soient pris en compte leur témoignage collectif et leur conception originale de la vie en société. Il faut que cette nouveauté soit répercutée à tous les niveaux.
Ce sont les enfants eux même qui sont maîtres de leur mouvement, pourquoi ne pourraient- ils pas eux même prendre la parole ? Ce n’est pas de la démagogie, mais c’est en droite ligne des exigences d’un mouvement d’enfants. C’est donc à eux-mêmes que revient « de faire entendre leurs préoccupations et leurs solutions à l’ensemble de la société.
Dans l’Eglise :
Les enfants ont du mal aussi a se faire entendre par les jeunes et les adultes. Pourtant ils ne sont pas trop petits pour vivre de la Bonne Nouvelle et pour l’annoncer.
Les enfants ont également une activité apostolique qui leur est propre. A la mesure de leurs possibilités, ils sont les témoins vivants du Christ auprès de leurs camarades. (Concile Vatican II, Décret sur l’apostolat des laïcs, 1965, chap 3, parag 12.
II/ ATTENTES, DROITS DU MOUVEMENT FACE A L’ETAT
Nous avons la chance qu’au Sénégal, notre pays a très tôt, dès les indépendances et même avant misé sur sa jeunesse. En effet pouvait t’il en être autrement quand on sait que la jeunesse en tant que catégorie, constitue une donnée structurante majeure, tant du point de vue de nos poids démographiques que des son dynamisme dans toutes les sphères de la vie économique et sociale. Ainsi plusieurs tentatives d’élaboration d’une politique de jeunesse ! je vous laisse la question.
En tout le débat actuel sur l’émigration clandestine a mis au goût du jour cette question lancinante sur l’existence ou non d’une politique de jeunesse.
Qu’est ce qu’une politique de jeunesse :
C’est un ensemble cohérent de démarches et mesures actives, diversifiées et organisées dans le temps et dans l’espace, visant à promouvoir l’éducation, la protection et l’implication des jeunes (individus comme gouvernants) dans le processus de développement économique et social.
Ainsi est-il aisé de constater le rôle attendu des mouvements de jeunesse dans le développement du pays.
« Elles constituent un troisième milieu (après l’école et la famille) dans lequel grandissent les jeunes » (Marcel Hicter spécialiste de l’éducation)
Le mouvement CV/AV n’est pas en reste car faisant partie des mouvements de jeunesse présents dans le milieu associatif sénégalais bien avant les indépendances.
Que doit comporter une bonne politique de jeunesse au service des mouvements de jeunesse ou bien quelles pourraient être nos attentes face aux pouvoirs publiques.
1 Les activités des mouvements de jeunesse doivent se poser sur la base des associations volontaires. Le premier devoir des pouvoirs publics est de respecter cette liberté d’association et d’action. Jusqu'à 1960 le mouvement associatif était régi par la loi Française de 1901, ensuite la 61.09 du 14 01 61 est venu pour harmoniser l’implication des mouvements de jeunesse dans le développement du pays.
2 Les circonstances de la vie contemporaine font que l’éducation de beaucoup de jeunes ne peut plus se réaliser complètement dans le cadre familial,et de l’école ou du travail. Les organisations de jeunesse constituent le « troisième milieu » complémentaire par excellence. Il permettra notamment l’apprentissage de la responsabilité indispensable à la qualité de citoyens d’une démocratie moderne.
3 Les pouvoirs publics doivent créer les conditions nécessaires pour permettre aux jeunes d’assurer dans cet esprit leur complet épanouissement.
Les modalités d’intervention de l’Etat devraient tourner autour des points suivant :
Consultation concertation :
Participation des mouvement de jeunesse à l’élaboration des projets qui concerne les jeunes et à la direction des institutions services et installation crées en leur faveur. CNJS Espaces Jeunes.
AIDE ET SOUTIEN
1 Par la voie des subventions accordées et utilisées selon des critères dont le respect fait l’objet d’un contrôle compatible avec l’indépendance des mouvements.
2 Par la voie de conventions relatives à la réalisation de projets déterminés
3 Par la voie de services assurant la mise en place de locaux et équipements.
4 Formation des cadres bénévoles des mouvements de jeunesse.
INFORMATION ET DOCUMENTATION
Création de centre de formation de jeunesse
Voyage – CV lettre de motivation – création d’Entreprise.
- Espaces jeunesses – répondre aux aspirations des jeunes en matière d’information.
Réseau – Communication
INSERTION SOCIO ECONOMIQUE (Accompagnateur)
Beaucoup d’effort sont menées, mais une évaluation sincère devant aider à mesurer l’impact réel de la politique d’insertion.
- ANEJ – FNPJ – GOPEC (1978)
- F.N.I.J. (insertion jeux)
- Programme Entreprenariat Jeunesse.
Devoir – Place du Mouvement
La plupart de nos mouvements se perçoivent souvent comme ayant un rôle compensatoire devant les inégalités socio-culturelles et économique.
Léon DION disait des associations de jeunes. « Qu’ils répondent dans leur grande majorité à des besoins de solidarité, chaleur humaine, de récréation ou d’instruction, n’offrant à leur membre pour l’essentiel que l’occasion de jouer aux personnes importantes ….
Est-ce notre cas…
Occupons nous réellement notre place pour jouer votre rôle dans la constitution du Sénégal.
· Mouvement d’éducation ?
· Association comme agent d’intégration sociale ?
· Mouvement d’Education à la citoyenneté ?
· Présence publique ?
Mouvement d’éducation
Le mouvement permet aux enfants de s’épanouir, d’être vraiment des enfants heureuse.
« Le développement d’un être, l’épanouissement de ses facultés est indispensable à la réussite de sa vie »
Ainsi le mouvement doit donc éduquer les valeurs humaines des enfants, l’épanouissement de l’intelligence de l’enfant, de son cœur, de sa volonté.
Le mouvement aide chaque enfant à épanouir en lui la vocation d’homme.
Responsable de demain
Mouvement agent d’intégration sociale
Les mouvements de jeunesse en générale sont sensés être des agents de socialisation.
Ils facilitent la cohésion et l’articulation des groupes au service de la société et ils favorisent l’identification des individus avec les groupes et la société globale.
Ainsi faut-il en conclure que le mouvement est en quelque sorte un moyen d’insertion des individus dans la société.
Cependant le mouvement ne jouera pleinement ce rôle que dans la mesure des valeurs socio-culturelles qu’il véhicule à travers ses membres ainsi que les normes et les modes d’engagement qu’il rend sont transposables chez tous ses membres surtout les enfants et les adolescents.
Le mouvement devient ainsi une véritable école. le modelage des individus et d’apprentissage des conduites civiques.
Mouvement d’éducation à la citoyenneté
« l’enfant est de la même nature que l’adulte c’est le principe éducatif premier que portait Freinet Céleste (spécialiste des science de l’éducation) Pédagogie Français. Il a développé une pédagogie fondée sur le groupe coopératif au service de l’expression libre des enfants e de la formation personnelle. Le mouvement doit aider à reconnaître à l’enfant la même dignité, la même respectabilité et les mêmes droits que nous exigeons pour nous même (adultes)
La participation des enfants à la vie du mouvement doit les aider à avoir un pouvoir de décision sur leur propre vie et sur ses apprentissages : pouvoir choisir, s’informer, s’organiser, aider et être aider, s’auto évaluer.
«Les enfants ont le droit de s’organiser démocratiquement pour le respect de leurs droits et la défense de leurs intérêts »
La citoyenneté est à la fois but et moyens, elle c’est par la pratique quotidienne que l’éducation à la citoyenneté est mise en œuvre dans notre mouvement.
La pédagogie du mouvement voir juger agir permet aux enfants de vivre concrètement une éducation à la citoyenneté :
Ils élaborent leurs règles de vie et participent à la résolution des problèmes posés…
Ils apprennent à créer, à se servir de nombreux outils d’auto organisation individuelle et collective.
Le mouvement devient ainsi une communauté de travail et de vie où chacun peut construire ses savoirs et apprendre à exercer une citoyenneté active et responsable.
Quelle présence publique est attendue du mouvement :
Rendre visible l’action des enfants du mouvement (communication à travers la publication de journal, les émissions radio, TV…)
Elaborer et conduire des projets de prise en charge des besoins et aspirations des populations à travers ce que nous révèle la découverte générale sur les situations de vie des enfants.
Etre présent partout où on a besoin de nous :
Niveau local/ groupe de base (quartier, arrondissement, département, commune)
Niveau régional/ Equipe Diocésaines, Gouverneurs, Président de Conseil Régional,
Niveau central/ Equipe nationale, Ministères, Gouvernement, Présidence…)
Savoir solliciter des subventions là où elles existent (subventions ASC, mouvement de jeunesses, sponsorisation, parrainage…)
Formation des accompagnateurs pour être au même niveau que les autres (insertion socio professionnelle, leadership, entreprenariat jeunesse…)
Notre place au CNJS et au niveau des CE
S’informer pour mieux informer les membres du mouvement rôle Equipe nationale